7 août 2005
Chant d'amour
Viens, cherchons cette ombre propice
Jusqu'à l'heure où de ce séjour
Les fleurs fermeront leur calice
Aux regards languissants du jour.
Voilà ton ciel, ô mon étoile !
Soulève, oh ! soulève ce voile
Eclaire la nuit de ces lieux,
Parle, chante, rêve, soupire
Pourvu que mon regard attire
Un regard errant de tes yeux.
Laisse-moi parsemer de roses
La tendre mousse ou tu t'assieds
Et près du lit où tu reposes
Laisse moi m'asseoir à tes pieds.
Heureux le gazon que tu foules
Et le bouton dont tu déroules
Sous tes doigts les fraîches couleurs
Heureuses ces coupes vermeilles
Que pressent tes lèvres, pareilles
Aux frelons qui tètent les fleurs.
Alphonse de LAMARTINE
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